Je fais remonter le post car cet article est fort interessant.
Fourrager,c'est tout à fait ça!
Extrait de l'article
"Donc, notre souci d’offrir une nourriture saine et équilibrée, même en abondance, ne suffit pas à soustraire notre perroquet à l’anxiété que procure le désoeuvrement d’une vie captive. La solution réside dans l’enrichissement de son milieu afin qu’il ait l’impression de pouvoir agir sur son environnement, en laissant s’exprimer, du moins en partie, certains comportements qui sont reliés à la recherche de sa nourriture. Pour ce faire, vous devez dynamiser la vie de vos oiseaux en leur offrant des défis stimulants qui sont associés à l’action de se nourrir:
Déplacer régulièrement le poste d’alimentation de votre perroquet, ou mieux, lui fournir plusieurs sites offrant des nourritures diverses, et ce, à différents moments de la journée.
Éparpillez la nourriture de votre perroquet sur son gym ou sur le sol dans la volière, et ensevelissez-la sous un amoncellement de morceaux de papier, de carton et de brindilles de bois (particulièrement apprécié chez les espèces qui se nourrissent au sol).
Suspendre ou piquer les morceaux de fruits et légumes (une simple banane et une grappe de raisin suspendues très haut près d’une perche et difficiles d’accès procurent des heures de plaisir à mes aras).
Cacher les gâteries dans des petites boîtes de carton ou contenants à ouvrir, les envelopper dans du papier (sacs de papier brun) ou des pièces de tissu que l’oiseau devra déchiqueter avant d’y avoir accès.
Lorsque l’oiseau a appris à rechercher ce qui se cache dans les petites boîtes, rendre ces dernières plus difficiles d’accès ou exigeant plusieurs manipulations pour parvenir à la gâterie qui se trouve à l’intérieur (grimper sur une échelle, marcher sur une longue perche, ouvrir une porte, attacher la boîte au bout d’une longue corde de coton et la suspendre dans le vide, une petite boîte dans une plus grosse boîte, etc.).
Ne pas trop traiter (éplucher, couper) les aliments avant de les offrir à l’oiseau. Offrez dans la mesure du possible les fruits et légumes complets (avec pelures du moins) et les noix dans leur écale.
Pour les besoins du perroquet, jouer c’est fourrager et il y a maintenant sur le marché plusieurs jouets conçus pour répondre à ce besoin de trifouiller (jouets ou puzzles dans lesquels on peut insérer les gâteries préférées de nos perroquets ou des petits bouts de bois à grignoter). Préférez ces jouets à tout autre.
La seule limite est votre imagination. Tout ce qui peut stimuler la recherche alimentaire et qui offre l’opportunité à votre oiseau de fourrager ou de mettre à profit ses talents athlétiques, qui a pour finalité de prolonger le temps alloué à se nourrir est recevable à condition bien sûr de ne pas mettre en péril sa sécurité. Le but ici est de le tenir occupé d’une façon qui sera productive pour lui.
Naturellement, au début, le perroquet ne comprendra pas trop cette innovation et semblera réfractaire à ces changements. Il est méfiant et c’est normal dans les circonstances. Vous devrez probablement le mettre sur la piste des découvertes. Mais après quelques jours d’adaptation (et une médiation bienveillante), la plupart des oiseaux deviennent très excités à l’idée de partir en campagne d’investigation afin de trouver les sites d’alimentation au travers de la maison et de relever les nouveaux défis que ces derniers imposent.
Il est remarquable de constater, quelques mois seulement après la mise en place de cette nouvelle organisation, la baisse significative des problèmes comportementaux reliés à l’inactivité et au manque de stimulation chez les perroquets, particulièrement dans les cas de problèmes de picage dont les symptômes sont d’origine psychogène. L’enrichissement du milieu dans la recherche alimentaire du perroquet n’est certes pas la panacée à tous les problèmes de comportement, mais c’est un très bon point de départ pour qui veut vraiment offrir plus à son perroquet."