vaccins psittacidés

La question de la vaccination de nos oiseaux revient fréquemment. Il existe un vaccin préventif contre le polyoma virus.

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Le Polyomavirus


Le Polyomavirus cause une maladie que l’on observe principalement dans les élevages, car il s’agit d’un virus qui affecte particulièrement les très jeunes oiseaux. Toutefois, les oiseaux peuvent en être affectés jusqu’à l’âge de 2 ans. La transmission s’effectue par le contact avec les fientes d’un oiseau infecté, par particules de sécrétions respiratoires dans l’air ou encore par l’inhalation de poudre de plumes. Chez les perruches, le virus peut être transmis à l’œuf lors de la formation dans l’oviducte. Une fois que l’oiseau l’a contracté, 15 jours s’écoulent avant que les signes de l’infection n’apparaissent.

Signes cliniques

Chez les perruches, la maladie est connue sous le nom de MALADIE DE SEVRAGE et est associée la majorité du temps à des signes cliniques. Un taux de mortalité relativement important, soit 30% à 100% prédomine chez les individus âgés de moins de 15 jours. Ceux qui survivent vont développer des anomalies de plumes, dont l’absence de duvet et une difformité des plumes de queue et d’ailes. De plus, ils vont continuer de porter le virus et vont le répandre dans leur environnement lors des périodes de stress (changement de diète, déménagement, saison de reproduction, maladie concomitante), risquant ainsi de contaminer d’autres oiseaux.

Chez les autres espèces, on note plus souvent l’état de porteur asymptomatique, c’est-à-dire qu’ils sont infectés par le virus mais ils ne manifestent pas de signes de maladie. Ils peuvent toujours contaminer les autres oiseaux autour. Pour ceux qui démontrent des signes cliniques, on observe généralement un ralentissement du système digestif qui se traduit par un jabot qui ne se vide pas en 2 heures. On note aussi de la régurgitation, de la diarrhée, et des hémorragies sous la peau près des follicules des plumes. La mort peut finalement survenir aussi vite que 2 jours après l’apparition des signes cliniques.

Diagnostic

Il existe différents tests permettant de diagnostiquer la maladie. Il est important de les considérer non pas comme différentes options, mais plutôt comme des tests complémentaires l’un envers l’autre dans la mesure ou ils vont nous apporter différentes informations qui vont, toutes ensembles, nous permettre de bien interpréter l’état de l’oiseau à savoir s’il a déjà été infecté ou s’il l’est depuis peu, s’il l’excrète ou non, etc. Il est judicieux de pratiquer ce test chez le nouvel oiseau car tel que mentionné plus tôt, l’oiseau peut être porteur asymptomatique. Cela n’impliquera pas de problèmes pour lui dans la mesure où les porteurs ne sont pas affectés par le virus mais ils représentent un danger pour les autres oiseaux car ils contaminent leur environnement. Ainsi, votre oiseau pourrait infecter celui de votre ami, celui qu’il a croisé à l’extérieur en balade dans le parc ou ceux qui sont en pension avec lui lorsque vous partez en vacance! Évitez d’avoir ce poids sous la conscience en testant votre oiseau lors de son premier examen de santé!

Si votre oiseau est détecté positif à un premier test, il convient de :
1.L’isoler durant 3 mois, soit jusqu’au second test (quarantaine).
2.Isolé les oiseaux ayant été en contact avec lui et qui sont donc potentiellement infectés aussi. S’il ne manifeste pas de signes cliniques, on peut attendre de réaliser le second test sur l’oiseau principalement soupçonné d’abord afin d’éviter de tester des oiseaux qui n’ont peut-être pas été exposés au virus au final.
3.Désinfecter l’environnement des oiseaux soupçonnés avec de l’eau de javel diluée ou de l’Oxyfresh.

S’il est détecté toujours positif à un deuxième test, il convient de :
1.Éviter tous contact avec d'autres oiseaux.
2.Surveiller s’il y a apparition des signes cliniques.

Il est important de garder en tête que vous ainsi que tous les objets qui entrent en contact avec l’oiseau infecté pouvez servir de transport au virus autre part. Donc il serait judicieux d’éviter tout contact avec d’autres oiseaux, ou que ce soit…

Traitement

Il n’existe malheureusement aucun traitement pour cette maladie. Ceux qui en sont affecté meurent relativement rapidement suite à l’apparition des signes cliniques et ceux qui sont porteurs doivent être maintenus à l’écart des autres oiseaux.

Prévention

La meilleure façon de prévenir cette infection réside dans de bonnes techniques en élevage, c’est-à-dire conserver un élevage clos (ou aucun nouvel oiseau est introduit) ou tout simplement tester tout nouvel oiseau qui entre dans un élevage en respectant les périodes de quarantaine.

Il existe un vaccin qui consiste en 2 injections à 2-3 semaines d’intervalle. Ensuite, une vaccination annuelle est requise afin de continuer de protéger l'oiseau. L’oiseau sera protégé que 2 semaines suivant la seconde injection avec un pourcentage d’efficacité de 90%.

Si vous avez d’autres questions concernant le Polyomavirus ou si vous avez des inquiétudes concernant votre oiseau, n’hésitez pas à nous contacter!

Dre Lindsay Smith, DMV.

Citation :

Le polyomavirus et son vaccin


Le virus du polyoma fait partie de la famille des papovaviridae. Auparavant, on croyait que ce virus infectait seulement les perruches ondulées. Nous savons maintenant que ce n’est pas le cas mais certaines espèces, telles que les Conures, Éclectus et Aras sont plus sensibles, sans être les seules espèces qui peuvent être atteintes. Les jeunes oisillons sont plus à risque d’être atteints mais les oiseaux adultes peuvent être affectés également.

Les symptômes :

• Léthargie
• Perte d’appétit
• Mauvaise vidange du jabot
• Perte d’équilibre
• Vomissement
• Diarrhée
• Perte de poids rapide et significative
• Hémorragie sous-cutanée
• Mort subite

Suite à l’apparition d’un ou de plusieurs de ces symptômes, les jeunes oiseaux âgés de moins de 6 semaines décèdent fréquemment dans les 12 à 48 heures. Les oiseaux peuvent être porteurs asymptomatiques. Dans ce cas, ils ne présentent pas de symptômes physiques mais le test sanguin s’avère être positif.

Le mode de transmission :

• Transmission des parents aux oisillons par la régurgitation lors de l’alimentation au nid.
• Intégration d’un oiseau porteur.
• Transmission par les vêtements et mains du soigneur.
• Transmission par les selles, plumes et poussière d’un oiseau à l’autre.

En effet, lors de l’intégration d’un nouvel oiseau, la quarantaine est primordiale. Lors de celle-ci, le nouvel oiseau doit être gardé dans une pièce isolée des autres oiseaux. Également, les prises de sang doivent être effectuées afin de détecter les principales maladies, dont le polyoma. Garder l’oiseau dans cette pièce pour au moins 40 jours et jusqu’à l’obtention du résultat négatif des prises de sang. De votre côté, assurez-vous de prendre soin, de nourrir et entretenir vos oiseaux qui ne sont pas dans la quarantaine en premier lieu. Par la suite, après avoir pris soin de ceux qui sont isolés, il faudra changer de vêtements et préférablement vous doucher avant de retourner à vos oiseaux sains, ceci afin d’éviter la transmission indirecte du virus. Ne gardez pas de perruches dans la même pièce que les autres perroquets non vaccinés car ceux-ci sont souvent des porteurs asymptomatiques.

La vaccination :

La vaccination est recommandée pour tous les oiseaux de plus de 6 semaines qui ont des contacts avec d’autres oiseaux. L’administration du vaccin peut être faite chez les oiseaux adultes qui sont en situation d’élevage et qui ont des contacts avec d’autres oiseaux également. Une simple injection sous- cutanée qui ne prend que quelques secondes est nécessaire. Certains oiseaux, tels que les Aras, peuvent avoir des vomissements suite à l’injection mais ceci est plutôt rare.

Recommandations :


Les oiseaux adultes en situation d’élevage devraient être vaccinés 2 fois à 2 semaines d’intervalle pour la première année. Par la suite, ils devraient recevoir une dose toutes les années qui succèdent. Il est préférable de faire la vaccination hors saison de reproduction qui est différente selon chaque espèce et individu. Si par contre les oiseaux doivent être vaccinés rapidement et qu’ils sont en saison de reproduction, il est possible d’administrer le vaccin quand même mais le stress sera plus grand pour eux.

En ce qui concerne les jeunes oisillons, la vaccination est recommandée à partir de 6 semaines. Deux vaccins à 2-3 semaines d’intervalle sont nécessaires et à tous les ans par la suite.

Le vaccin est recommandé afin de protéger les oiseaux lorsqu’ils sont en contact avec d’autres oiseaux, lors de la taille de griffes ou autre entretien dans un commerce ou si vous apportez votre oiseau en pension.

L’administration du vaccin polyoma est sécuritaire. Les effets secondaires sont minimes. Il peut parfois y avoir une légère décoloration de la peau au site d’injection. Nous vous recommandons de tester votre oiseau afin de s’assurer qu’il est négatif avant d’administrer le vaccin.


Nataly Bayard

Citation :

Le polyomavirus

Le polyomavirus, comme son nom l’indique clairement, est un micro-organisme viral. Ce microbe est amplement répandu chez les espèces aviaires et peut causer beaucoup de dommages, spécialement dans les élevages et les maisons où cohabitent plusieurs oiseaux. Les oisillons sont plus susceptibles de développer la maladie et les conséquences peuvent être désastreuses et aller jusqu’à décimer un élevage au complet.

Ce virus est transmissible à tous les perroquets, mais les plus petites espèces telles que les perruches, les cockatiels et les inséparables y sont particulièrement sensibles. Les symptômes sont variables, pouvant passer de aucun signe clinique (oiseau parfaitement normal), à des tremblements de la tête et du cou, de l’incoordination, un manque d’appétit, des ecchymoses, des saignements dans les plumes, de la perte de poids et parfois même une mort subite. Si un oiseau survit à la maladie, il reste porteur du virus et peut éventuellement le transmettre à d’autres oiseaux. Il est également possible qu’un perroquet soit porteur du virus sans jamais avoir démontré de signe de maladie dans le passé. Il devient alors un risque pour ses congénères, car il peut le transmettre à d’autres oiseaux qui eux pourraient éventuellement développer la maladie.

Il n’existe malheureusement aucun traitement pour cette maladie, outre des traitements de support prodigués en milieu hospitalier : chaleur, gavages, fluidothérapie, antibiotiques, etc.

Un test sanguin est nécessaire pour dépister la maladie, car comme mentionné précédemment, aucun signe clinique n’est typique de cette condition. Le test consiste à rechercher la présence de l’ADN du virus dans le sang de l’oiseau. Si le test est négatif, le vaccin est alors fortement conseillé. Celui-ci doit être administré à deux reprises, à 3 ou 4 semaines d’intervalle, et ensuite une fois l’an pour 7 années consécutives. Au terme de la vaccination, l’oiseau est considéré immunisé. Nous recommandons fortement la vaccination de votre oiseau contre le polyomavirus, en particulier si vous désirez adopter plus d’un perroquet, surtout si vous vous procurez un oisillon. De plus, si la vaccination contre ce virus se généralise, l’incidence de la maladie deviendra de plus en plus faible, et peut-être qu’elle pourra être un jour éradiquée.

Nataly Bayard et Dre Evelyne Joubert

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