En clientèle vétérinaire, les échanges avec les propriétaires
de perroquets ne peuvent que nous conforter dans la
découverte de l’existence de capacités cognitives exceptionnelles
chez ces oiseaux.
À l’opposé de ce qui se passe chez les oiseaux nidifuges, le cerveau
des oiseaux nidicoles, tels les psittacidés, poursuit son développement
après l’éclosion. Bien qu’il n’y ait pas de corrélations
directes entre le poids du cerveau et les capacités cognitives
d’une espèce, il peut être rappelé que, pour un poids corporel
équivalent, la masse cérébrale du ara est 8 fois supérieure à celle
de la poule. Les zones cérébrales les plus développées sont celles
qui correspondent à l’apprentissage de la parole chez l’homme
et à la gestion des informations. Pour G. F. Striedter, il semble
que le contrôle vocal suive des voies différentes, selon qu’il s’agit
d’oiseaux chanteurs ou d’oiseaux parleurs (Striedter 1994). Le
perroquet gris d’Afrique (Psittacus erithacus) est ainsi l’objet de
très nombreuses études, dont celles conduites sur le célèbre Alex,
oiseau fétiche du laboratoire de recherche d’I. Pepperberg !
(Pepperberg 1998 ; The Alex Foundation : http/www.alexfoundation.
org/) Les capacités surprenantes de ces oiseaux
sont révélées par diverses techniques et, entre autres, grâce à
la méthode d’apprentissage par compétition hiérarchique ou
méthode «modèle/rival », adaptée de celle appliquée chez
l’homme (A. Bandura), par D. Todt, I. M. Pepperberg (Pratx
2004). Au fil du temps, la complexité des épreuves s’accroît,
associée à la prise en compte de plusieurs notions simultanées.
Le perroquet apprend, peu à peu, à bâtir des associations de mots,
à reconnaître différents objets, en fonction de leur taille, leur
forme, leur couleur…
De ces expériences, il ressort que le perroquet est capable d’apprendre
tout au long de son existence et de mener à bien des
tâches cognitives complexes. Pour certains auteurs (Chardard-
Segurel 1984 ; Pepperberg 1987 ; Pepperberg & Gordon 2005),
il ferait preuve de compréhension, d’abstraction, de numérisation,
de mémoire, de curiosité, d’imitation (paroles et gestes),
d’altruisme. Il apprécierait les jeux, se montrerait capable
d’employer des outils, assimilerait les concepts de catégorie, de
relativité, de semblable et de différent, de présence ou d’absence.
Il utiliserait de manière fonctionnelle l’acquiescement ou la
négation. Pour L. Lefebvre, ce que l’on peut considérer comme
de l’intelligence chez le perroquet, s’exprime par « la capacité
de trouver de nouvelles solutions » (Lefebvre 2001,
http/www.biology.mcgil.ca/faculty/lefebvre). I. M. Pepperberg,
quant à elle, établit un parallèle avec des enfants de 4 ans, pour
ce qui est des capacités cognitives du perroquet et, de 3 à 4 ans,
quant au développement émotionnel.
j'avais cet article sur mon ordi, je retrouve le lien sur le net dés que possible pour donner le lien et les références de l'auteur, en attendant je souhaitais vous en faire profiter.
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Eleveur amateur perroquets et perruches.