PBFD

MessageSujet: PBFD - Maladie des plumes et du bec Mer 3 Mar - 23:54:56
Voici un copier-coller du post-it que j'ai rédigé pour Psitta Passion:

Historique:
C'est en 1975 que le Docteur Ross Perry, vétérinaire à Sidney, décrit pour la première fois cette maladie qui est, à l'époque, la plus fréquemment rencontrée sur les becs crochus en Australie.


Origine de la maladie:
La PBFD (Psittacine Beak Feather Disease) est une maladie virale causée par un circovirus qui est le plus petit virus connu capable d'engendrer une maladie, elle infecte et tue les cellules des plumes et du bec ainsi que les cellules du système immunitaire, c'est pourquoi de nombreux oiseaux atteints succombent à une maladie virale, une septicémie ou une pneumonie.

Qui affecte-t-elle?
La PBFD n'affecte que les becs crochus; elle est actuellement reconnue chez 42 espèces de perroquets.
Les espèces les plus souvent touchées sont: les cacatoès, les éclectus, les inséparables, les perruches ondulées et les gris d'Afrique.

Symptômes:
Les symptômes classiques de la maladie sont une dystrophie puis une perte des plumes en croissance qui sont associées à une nécrose du bec.
Des changements anormaux de couleur des plumes peuvent également être observés chez certaines espèces comme le Perroquet Gris du Gabon (développement de plumes rouges anormales) et la perruche Princesse (apparition de plumes jaunes à la place des plumes vertes)
La vitesse de perte des plumes est variable et chez certains oiseaux ce phénomène peut être lent avec l’apparition de quelques plumes anormales à chaque mue. Les plumes à croissance rapide sont affectées en premier entraînant l’apparition d’un plumage ébouriffé et terne. Le bec prend un aspect luisant chez le Cacatoes chez qui on relève aussi une absence de poudre de plumes.
Mais à côté de cela, un oiseau porteur de la PBFD peut présenter un plumage parfaitement normal; les oiseaux porteurs présenteront en général les symptômes entre 6 mois et 3 ans et un oiseau présentant les symptômes vivra encore en moyenne entre 6 mois et 1 an.

Les différentes formes de la maladie:
On a relevé 3 formes de PBFD:

Une forme suraiguë se traduisant par une dépression rapide du système immunitaire aboutissant à la mort par septicémie ou pneumonie avant même l’apparition des premiers signes classiques de la maladie. Cette forme suraiguë est également impliquée dans des mortalités embryonnaires ou de nouveaux nés, sans signe spécifique.

La forme aiguë est présente chez les oiseaux au nid ou à la sortie du nid, elle est caractérisée par une dépression clinique, des diarrhées et un développement anormal du bec et des plumes, surtout lors du remplumage. Cette forme de la maladie peut entraîner la mort de l’animal en 10 à 15 jours. Schoemaker et coll notent une prédominance notable de formes aiguës chez les jeunes perroquets (4 à 5 mois) (surtout gris d’Afrique) sans lésion visible des plumes.

La forme chronique où l’apparition des symptômes est plus tardive voire absente dans le cas où les animaux se seraient immunisés naturellement contre le virus.

La particularité du virus est de s’attaquer au système lymphoréticulé provoquant l’immunodépression des animaux infectés. Il est détectable dans le sang, les bulbes des plumes, le thymus, la rate, les intestins, les poumons, la trachée, le foie, la bourse de Fabricius, les articulations et la moelle osseuse.
Certaines espèces semblent cependant capables d’éliminer l’infection et de récupérer. Ceci tend à survenir plus souvent chez les Inséparables que chez d’autres espèces.
Le virus de la PBFD serait impliqué lors de l’apparition des signes cliniques classiques de mue française chez les perruches ondulées et des signes cliniques similaires chez les inséparables et les perruches à Collier.

Prévention:
La prévention consiste à faire le test de dépistage pour chaque oiseau.

Contamination:
La contamination se fait par contact direct ou indirect entre oiseaux. Les oiseaux porteurs excrètent le virus au niveau du bec et des sinus, des fientes et par l’intermédiaire des plumes (des grandes quantités de virus sont retrouvées dans la poussière de plumes). Les particules virales sont alors véhiculées par des particules de poussières et tendent à s’accumuler dans les zones poussiéreuses.
Le virus peut aussi être présent dans le jabot, ce qui explique que les parents le transmettent aux jeunes en les nourrissant.

Traitement:
Il n'existe, à l'heure actuelle, aucun traitement; les oiseaux contaminés sont malheureusement voués à la mort à plus ou moins longue échéance.

Quelques photos:
Ces photos sont choquantes, âmes sensibles s'abstenir.

merci Sandrine pour ce partage, je met en post it. Par contre je ne vois pas les photos?

oh j ai oublier de les mettre pardon

quelques informations complémentaires qui peuvent être utiles :

la période d'incubation s'échelonne de 21 jours à plusieurs mois, voire plus d'un an. La mise en "quarantaine" d'un nouveau sujet ne permet donc pas nécessairement de voir apparaitre les premiers signes.

Ce virus a la particularité d'affaiblir le système immunitaire, ouvrant ainsi la porte à des maladies secondaires, telle l'aspergillose ou la chlamydophilose.

Le dépistage se fait selon la technique du PCR, soit à partir d'une plume de sang, soit d'une prise de sang et même d'une ponction de moelle osseuse.

il est observé que les sujets infectés ont parfois une faculté à se défendre contre ce virus et à l'éradiquer de leur corps. Il est donc conseillé en cas de test déclaré positif, de réeffectuer des examens 1mois et demi aprés les premiers résultats.

Ce circovirus de taille trés réduite (15 à 17 nm) présente une trés grande résistance une fois installé dans un environnement, et les moyens classiques de désinfection tel l'eau de javel ne suffisent pas.

De par la découverte de la maladie sur des oiseaux australiens, beaucoup de recherches se sont concentrées sur cette souche et on ne dispose actuellement que de trés peu d'informations sur les souches des autres continents. Ceci demeure problématique puisque les éleveurs d'Afrique du sud perdent de 10 à 20% de leur cheptel chaque année en lien direct avec cetta maladie.

Il y aurait 24 souches connues de virus en Australie et en Amérique.

que faire en cas de contamination de nos élevages?

Il faut avant tout pouvoir isoler, dans une pièce qui lui est strictement reservée, l'oiseau atteint et lui prodiguer des soins adaptés, à savoir une alimentation enrichie et des traitements pour les surinfections.

Il faut impérativement ne plus faire sortir de son élevage les autres oiseaux.

L'éleveur représentant un mode de contamination (par le transport sur lui du virus), il devra attacher une attention toute particulière à éviter tout contact avec d'autres élevages.

ce qui reviens a dire que si un oiseaux est atteint il faut detruire tous les oiseaux qui ont été en contact avec lui pour eviter la contamination

dalton33 a écrit:

ce qui reviens a dire que si un oiseaux est atteint il faut detruire tous les oiseaux qui ont été en contact avec lui pour eviter la contamination

c'est ce que préconise la plupart des vétérinaires aviaires, sachant qu'à ce jour aucun vaccin n'est encore prêt, les scientifiques y travaillent depuis plus de 20 ans.

Habituellement on utilise des oeufs de volailles pour mettre en culture les virus, hors avec ce circovirus ca ne fonctionne pas, ce qu pose nécessairement le problème pour développer le vaccin.

voila les photos quand je les voi ca me retourne l estomac
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frenchement je le souhaite a personne

c'est le meme principe que la mue francaise

dalton33 a écrit:

c'est le meme principe que la mue francaise

il y a effectivement des similarités entre les symptomes des deux maladies. En ce qui concerne la mue elle est invalidante à terme pour l'oiseau mais pas mortelle. Dans le cas de la mue française un vaccin existe cependant.

pour ceux qui souhaitent en savoir plus : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

ca me fous quand meme la trouille ca

J'ai continué mes recherches sur cette maladie, afin de mieux la comprendre pour pouvoir mieux agir.

le virus de la PFBD se multiplie en tout premier lieu dans la bourse de fabricius :

=> petite glande (excroissance épithéliale de tissu lymphoïde) présente dans le cloaque des oiseaux qui, comme la moelle osseuse chez les mammifères, joue un rôle important pour la constitution du système immunitaire lors de la phase embryonnaire

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lorsque cet organe est involué (c'est à dire replié vers l'intérieur) les oiseaux apparaissent alors beaucoup plus résistants à cette infection. Ceci explique pourquoi les oiseaux passés l'âge de deux ans sont moins sensibles pour être affectés.

d accord tres interressant

merci pour ta fiche sandrine, et c est vrais que les photos fait mal au cœur

je dirais que la photo du calopsitte est un oiseau atteint d'un problème sérieux d'infection occulaire ,il parrait que cette maladie atteint pratiquement que les perroquets mon véto m'avait expliqué qu'il ne connaissait pas de calo infecté par ce soucis