Le faible poids des oiseaux joue un rôle très important dans leur capacité de voler. Plusieurs aspects de leur anatomie contribuent à cette légèreté. Ainsi, les oiseaux ont un bec léger plutôt qu’une mâchoire osseuse, un corps couvert de plumes et des membres inférieurs fins et légers. À l’intérieur de leur corps, d’autres astuces permettent de les alléger davantage.
D’abord, les oiseaux n’ont pas de vessie et c’est pourquoi leurs fientes, ces déjections blanchâtres, sont semi-liquides.
Ensuite, leurs poumons communiquent avec plusieurs « sacs aériens ». Ceux-ci rendent les oiseaux plus légers et les aident à « flotter » dans l’air. Les sacs aériens se remplissent également d’air et peuvent se prolonger à l’intérieur de certains os. En plus de posséder une ossature légère, l’oiseau possède moins d’articulations mobiles que les humains afin d’alléger davantage sa masse. La raison de ceci est que les extrémités des os de part et d’autre d’une articulation s’élargissent pour pouvoir adéquatement absorber les chocs. Ils gagnent en masse. Il est alors avantageux pour les oiseaux de voir plusieurs de leurs os soudés plutôt qu’articulés. Par contre, les oiseaux sont incapables de faire des pirouettes comme les êtres humains puisque la plupart de leurs vertèbres sont soudées ensembles plutôt que d’être liées par une articulation.
En effet, contrairement aux os des humains qui sont lourds, denses et remplis de moelle, ceux des oiseaux sont plus minces et la plupart sont creux, occupés par le prolongement des sacs aériens. On nomme ces os creux « os pneumatisés » ou « aérifères ». En d’autres mots, ils sont remplis d’air. Lorsque l’oiseau respire, l’air circule jusqu’à ses orteils. Toutefois, malgré leur faible masse, les os des oiseaux possèdent une grande robustesse, car l’intérieur de leur cavité centrale est composée de minuscules étais, comme de petites poutres transversales, que l’on pourrait comparer aux rayons d’une roue de bicyclette et qui renforcissent sa structure. Le crâne de l’oiseau est également allégé. Celui-ci est constitué d’os minces, troués, ainsi que de cavités.
Le squelette de l'oiseau constitue une merveilleuse réalisation de la nature du point de vue de la structure, conséquence d’une grande mutation qui fit du reptile un volatile. Ainsi certains os sont devenus creux, d’autres se sont stratifiés intérieurement pour pouvoir soutenir des efforts plus importants.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Cet humérus d’aigle (os du dos creux de l’aile) est vide ! Ou plutôt un réseaux de cavités qui sont en fait des prolongements des sacs à air dans le corps de l’oiseau. Ces cavités s’étendent parfois jusqu’aux doigts !
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le squelette de l'oiseau est donc fortement adapté pour le vol (même pour les oiseaux ne volant pas) il possède des caractéristiques communes à toutes les espèces comme par exemple le poids. Les os sont très légers mais assez forts pour résister aux efforts du décollage, du vol et de l'atterrissage. Une des principales adaptations, lui permettant de s’alléger, est la fusion de certains os comme le pygostyle (qui sert de support aux grandes plumes de la queue). Les oiseaux ont habituellement un plus petit nombre d'os que les autres vertébrés terrestres, ce qui demeure inexpliqué. Les oiseaux ne disposent pas non plus de dents ou même de véritable mâchoire. Par exemple les becs sont le résultat d'une évolution qui allège leur crâne.
Les os des volatiles sont creux, dotés de structures internes renforçant les liaisons avec les deux parois. Les os creux sont reliés avec le sac aérien ce qui les allègent en les remplissant d’air. La masse osseuse de l’oiseau ne représente donc que 7% à 11% de sa masse totale.
Le sternum des oiseaux a la particularité d'être prolongé par une paroi verticale formant le bréchet sur lequel viennent se fixer les muscles pectoraux indispensables au vol. Les oiseaux du jardin font partie de ceux qui ont un bréchet et une musculature très développés, ce qui leur permet de voler rapidement et longtemps, notamment lors des migrations.