C'est une forme particulière d'agressivité repérée chez nos compagnons.
L'agressivité redirigée consiste en une attaque vers une cible qui n’est pas le stimulus déclencheur de cet état émotionnel car ce dernier est inaccessible pour l'oiseau. Si le perroquet soumis à la motivation d'agresser ne peut atteindre l'objet responsable de son stress, il détourne alors son comportement sur la cible la plus proche.
Lorsque l'oiseau apprivoisé est soumis à un état physiologique de stress, à la différence de l'homme il n'a pas la capacité de gérer et de controler les émotions qui l'envahissent. Il peut alors adopter cette attitude agressive particulière, cette réaction violente trouvant sa source dans une accumulation de frustrations. Ce stimulus peut être visuel, auditif ou olfactif (bruits, intrusion sur son territoire de personnes ou d'animaux étrangers, excitation sexuelle, ...).
Si il se trouve alors à proximité de son compagnon ou de l'humain sur lequel il reporte habituellement son affection, il va alors décharger ses tensions par une morsure sur celui ci, bien que ce dernier ne soit pas le stimulus d'origine du comportement agressif. Selon l'espèce, le délai avant que n'intervienne la morsure est plus ou moins long. Un oiseau sauvage aura tendance à fuir s'il le peut, à la différence de nos oiseaux apprivoisés dépourvus de toute crainte à notre égard.
c'est un comportement naturel et instinctif chez lui (observé au sein des couples sauvages), qu'il n'est pas possible de corriger. Néanmoins il est possible d'éviter de le provoquer en maintenant l'oiseau à une distance sufffisante sur soi (bras, genoux) ce qui ne lui permettra pas d'aboutir sa morsure.
Par ailleurs il donne en général certains signes visibles peu de temps avant d'avoir cette attitude agressive (pupilles dilatées, tête qui s'allonge, plumes du cou hérissées, bec légèrement ouvert, nervosité, queue en éventail,...). Si l'oiseau est positionné sur l'épaule il devient impossible de visualiser ces signes précurseurs et le risque de morsure devient inévitable.
Il apparait ensuite une phase d'apaisement ou l'oiseau a besoin alors de recréer un contact positif avec son partenaire (régurgitation, toilettage du plumage, demande d'être caressé notamment sur le cou et la tête, rapprochement physique,...).