Bonjour, je m’appelle Pistache. Je suis né le 20 juin 2012 et je suis un
Amazone A Front Bleu (Amazona Aestiva) de sexe masculin.
Vous me connaissez déjà grâce à ma bienfaitrice, Topaze, qui m’a sauvé de l’ennui complet dans l’animalerie où j’étais depuis de nombreux mois.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Toujours dans sa grande bonté, elle m’a permis de trouver et d’intégrer rapidement ma nouvelle famille d’adoption.
Laissez-moi vous compter cette rencontre pour le moins curieuse.
Tout d’abord, Topaze s’est mise enquête de me trouver une bonne famille pour que je puisse m’épanouir pleinement. Elle aurait bien voulu s’occuper de moi, mais malheureusement, des ennuis de santé se sont mêlés à tout ça ;(
Fred, de son côté, déjà très sensible aux amazones à front bleu, rendait visite à un couple d’
amazone en animalerie toutes les semaines.
Il en rêvait secrètement. Enfin, un peu à haute voix quand même. Il fallait bien préparer Alex
Et puis il est tombé sur l’annonce que Topaze avait mis sur ce forum !
Il a lu, il a vu ma photo, et il s'est projeté.
Seulement, après ces quelques palpitations et embardées, la triste réalité s’est rapidement imposée à lui : j’étais tellement loin. Inaccessible.
Il ne fallait donc pas se faire de faux espoirs.
Un rêve qui prend fin trop vite, que l’on a du mal à quitter tellement on s’y sentait bien, cela finit par une sensation de malaise, mêlée d’angoisse oppressante.
Mais on a tellement envie d’y retourner.
Une idée trotte dans sa tête. Obsédante.
Sans trop y croire, il la met de côté.
Puis le temps passe, les chances d’aboutir diminuant inexorablement, il se laisse emporter.
Alex et les enfants étaient en vacances dans le Maine et Loire.
Et si … et si ?? Et si ce n’était pas que simple coïncidence ?
Après tout, peu de chance qu’Alex accepte déjà un nouveau venu, et de taille !
Mais, par curiosité, quelle est donc la distance entre Cancale et leur lieu de villégiature ?
Le constat est douloureux et sans appel : 2 heures et demi de route par trajet.
Cela fait beaucoup pour un court séjour avec déjà de grandes distances parcourues.
Surtout que le temps est compté, Alex ne pourrait venir me chercher que très peu de temps avant le grand voyage du retour, programmé dans trois jours !
Mais bon, qui ne tente rien n’a rien.
Et puis, même si cela ne se fait pas, cela lui sera toujours grisant de s’imaginer que c’est possible
Sur ce, Fred appelle innocemment Alex, et lui parle de moi, juste « pour rire ».
Et le travail de « séduction » a commencé.
Même si Alex n’était pas contre l’idée, et pour celle de lui faire plaisir, le trajet la rebutait, à raison.
Et c’est là que notre géniale et généreuse Topaze a fait définitivement pencher la balance en ma faveur : en se proposant de faire une partie du trajet nous séparant, soit Cancale – Rennes, quand même une heure de route en moins par trajet pour Alex.
Surtout que finalement, cela ne pouvait se faire que le jour du grand voyage, et s’ajoutait donc au 10H00 de route pour rentrer à la maison !!! Donc, 2 heures de gagnés, ce n’était pas rien !
Et même pour le transport, ma chère Topaze avait tout prévu : la caisse du chat, les abreuvoirs et mangeoires, ma nourriture, mes jouets.
Tout. Tout pour que cela se passe le mieux possible.
Une vraie maman organisant le voyage de son fiston chéri.
Un voyage au long-cours, qui allait s’annoncer des plus faciles et agréables pour ma nouvelle petite famille.
Pour ma part, si j’ai été piqué par la curiosité de ces nouvelles rencontres, j’avoue que cela m’a semblé bien long !!
Alors j’ai choisi de dormir une bonne partie du trajet.
Et puis quand je me réveillai, j’avais toujours 2 yeux qui m’observaient, accompagnés d’un flot de tendresse rassurant.
C’était drôle d’ailleurs, parce ces 2 yeux là changeaient à tour de rôle tout le long du voyage.
Les mots et les rires aussi d’ailleurs.
Alors j’ai décidé d’engager la conversation avec eux.
Pas facile, mais je me sentais en sécurité, confiné dans ce petit espace.
Et quelle ne fut pas ma surprise d’entendre pleins de rire autour de moi.
Plus je parlais, et plus ils riaient.
Alors j’ai ri aussi, et on est resté dans cette communion enivrante pendant une bonne heure.
Sans se connaître. Mais déjà si complice.
J’ai sorti le grand jeu, passant des imitations d’animaux et bruitages en tout genre, aux longs monologues que je me répétais dans ma cage, seul, dans ce lieu d’où Topaze m’a extirpé.
Le voyage a enfin pris fin.
Tout chamboulé, je suis arrivé dans cette maison perdue au milieu de perchoirs géants.
Il faisait nuit, j’étais fatigué, excité, mais j’avoue, un peu stressé.
Sorti de ma caisse, sans trop réfléchir, Fred m’a posé sur mon perchoir le temps de ranger mes jouets et aliments dans ma maison.
Je me suis senti un peu perdu, face à tout ce vide rempli d’yeux curieux, de lumières, et je me suis envolé, lourdement, pour atterrir ... dans le lavabo de la cuisine.
Mon dieu, quelle honte. Qu’allaient-ils penser d’un si piètre voilier ?
N’arrivant pas à en sortir, Fred est venu me chercher et, toujours sans trop réfléchir, m’a posé sur la cage.
Deux fois l'erreur de ne pas me rentrer directement chez moi, que je puisse souffler !!
Bien, mais essaye donc de m’y rentrer maintenant, dans la cage, petit étourdi !
Tu m’as ridiculisé, mais je vais te montrer le caractère d'un perroquet !
Je gronde un peu, je souffle, et je rechigne à y aller.
Monter sur ton bras ?! mais on ne se connait pas, monsieur !
Ne voulant pas insister, on me laisse un peu seul sur ma cage.
Enfin, je les ai bien vus me zyeuter discrètement par la fenêtre !
Mais non, que nenni, je ne bougerai plus !
Seulement, il ne fallait pas compter sur un abandon de Fred.
Mon dieu qu’il est têtu cet humain !
Il est donc revenu avec une branche, et après quelques passes d’armes, il a réussi à me rentrer.
Il a de la chance, j’étais fatigué.
Et puis, cela s’est fait en douceur, donc je me suis laissé porter.
Finalement, j’étais bien. J’ai retrouvé mes jouets et un environnement connu et sécurisé, à l’abri d’attentions trop pressées.
Et oui, parce que je suis très timide. Il ne faut pas me brusquer.
Laissez-moi le temps de m’acclimater, ensuite seulement, quand je serai plus en confiance et serein, peut-être pourront nous converser.
Mais là, j’ai besoin d’être protégé de ma cage.
Elle n’est pas très grande, mais j'y suis rassuré.
Mes nouveaux maîtres ont l’air ravi.
Je suis très calme, surtout le premier jour, mais de plus en plus vivant.
Je joue beaucoup et arpente le volume dans tous les sens, en explore tous les recoins et possibilités.
Je ne suis pas encore très à l’aise pour les contacts tactiles, mais j’en joue un peu. C’est tellement amusant de les voir se mettre en quatre pour gagner mes faveurs
Voilà pour mes premières impressions.
J’attends encore un peu avant de me prononcer sur ma nouvelle famille.
Pour l’instant, je me sens bien, de mieux en mieux.
Ce soir, j’ai même montré à Fred mes qualités de grand combattant avec mon adversaire favori (en photo en haut).
Même s’il a gagné la première manche avec ma chute au sol, après de terribles corps à corps sur le sommet de ma cage, des roulades endiablées frôlant les rebords, par trois fois, je lui ai fait embrasser le carrelage.
Et puis, une fois l’excitation passée, j’ai bien senti que je leur ferai un immense plaisir en acceptant de gros câlins.
Il faut bien les contenter un peu ces humains, ils sont si sensibles
PISTACHE