Devant la prolifération des populations sauvages de perruches à colliers, un arrété en date du 30 juillet 2010 légifère sur la question de l'introduction volontaire dans le milieu naturel de cette espèce.
"Est interdite sur tout le territoire métropolitain et en tout temps l'introduction dans le milieu naturel, volontaire, par négligence, ou par imprudence, des spécimens vivants des espèces d'animaux vertébrés suivantes :
Perruche à collier (Psittacula krameri [Scopoli, 1769])."
sources : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000022806788&dateTexte=&categorieLien=id
"Les premières mentions de l'espèce en Europe de l'ouest concernent l'Angleterre : elle y est signalée pour la première fois en 1969 et se développe ensuite largement dans le sud-ouest du pays, les dernières mentions faisant état de 6000 oiseaux. L'espèce est également connue depuis plus de 25 ans en Région bruxelloise (Belgique) : le propriétaire d'un parc animalier a relâché 40 individus en 1974, à l'origine des 4500 individus récemment comptés dans le principal dortoir de la capitale belge. Elle est également signalée en Espagne, en Italie, aux Pays-Bas et en Allemagne. Dans notre pays, elle est bien connue en Provence-Alpes-Côte d'Azur, en Ile-de-France et dans le Nord-Pas-de-Calais, mais elle est considérée comme nicheuse rare sur l'ensemble du pays.
En Ile-de-France, des perruches à collier nicheuses, en passage ou en nourrissage, sont fréquemment observées depuis une quinzaine d'année. Les observations sont récurrentes en Seine-Saint-Denis, dans les Hauts-de-Seine et dans le Val-de-Marne. La perruche est cavernicole en période de reproduction et recherche donc des arbres assez âgés. En hiver, les oiseaux se regroupent en fin de journée en dortoir : c'est alors que l'on peut apercevoir des groupes importants en vol. L'espèce est frugivore et granivore.
Plusieurs travaux ont montré le risque encouru par l’avifaune cavernicole autochtone face à la présence de la Perruche à collier. La concurrence directe avec certaines espèces comme le Pigeon colombin (Columba oenas) et la Chevêche d’Athéna (Athene noctua) est avérée. Dans le sud de la France, des craintes sérieuses sont formulées si l’espèce continue sa progression et s’implante en Crau et Camargue, notamment pour le Rollier (Coracias garrulus), autre espèce cavernicole. En Ile-de-France, des Perruches à collier ont été vues s’attaquer à un Ecureuil roux et le tuer. Il y a sans doute concurrence directe entre les deux espèces pour les cavités et l’écureuil peut être un prédateur potentiel des œufs de perruche. Elles peuvent harceler un Faucon crécerelle (Falco tinnunculus), ou des laridés ou même un Héron cendré (Ardea cinerea) en les poursuivant en groupe. Selon cet observateur, le groupe encercle (en vol) et poursuit inlassablement la "victime".
Pour les végétaux, les perruches à collier peuvent mettre à sac un arbre fruitier en un temps record. A Digne, en mars 2004, il y a eu conflit avec l’administration de l’hôpital de la ville, une Perruche à collier s’en prenant aux joints des pare-brises des voitures !
Cependant, et selon divers témoignages, les habitants des lieux citadins où vivent les perruches à collier ne semblent pas se plaindre de l’espèce"
Ces informations proviennent de la Ligue pour la Protection des oiseaux
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Eleveur amateur perroquets et perruches.